La campagne hivernale des Restos du cœur, lancée le 21 novembre, révèle une situation préoccupante dans le Var : une hausse de 15% du nombre de bénéficiaires. Cette augmentation souligne les difficultés croissantes rencontrées par de nombreux habitants, notamment étudiants, retraités et mères célibataires.

Restos du Cœur collecte augmentation bénéficiaires restos du cœur var restos du cœur crise soutenir associations d'aide alimentaire

augmentation bénéficiaires restos du cœur var – CREDIT : Var Actu

Des besoins croissants face à des ressources limitées

Dans un centre des Restos du cœur, les bénévoles témoignent d’une explosion des demandes. Malgré leur dévouement, la réalité est alarmante : certaines familles ont dû être refusées, une première pour la campagne hivernale. La difficulté de gérer les inscriptions et de refuser l’aide à cause des contraintes de distribution est une source de préoccupation majeure pour les bénévoles.

Impact de l’inflation sur les distributions

L’inflation actuelle affecte également les capacités de distribution des Restos du cœur. Pour cette nouvelle campagne, les paniers alimentaires seront moins fournis en raison de la baisse des dotations. Auparavant, une personne seule recevait 9 points (équivalant à une certaine quantité de nourriture), et une famille de cinq, 24 points. Désormais, ces chiffres ont été réduits à 7 points pour une personne seule et 4 points supplémentaires par personne dans les familles.

Des efforts continus malgré les défis

Durant cette campagne hivernale, 50 tonnes de dons alimentaires seront distribuées aux 900 bénéficiaires de l’antenne des Restos du cœur. Cette distribution, bien que réduite, reste un effort significatif pour soutenir les personnes en difficulté dans la région.

Un responsable des Restos du cœur exprime une profonde inquiétude face à la situation actuelle. “Cette année, nous sommes confrontés à un défi sans précédent”, confie-t-il. “L’augmentation de 15% du nombre de nos bénéficiaires est alarmante. Nous voyons arriver de nouvelles familles, des étudiants et des seniors qui n’avaient jamais eu besoin de notre aide auparavant. La précarité s’étend et touche désormais des couches de la population jusqu’ici épargnées.”

Il précise également l’impact de l’inflation sur leur capacité à aider : “Avec la hausse des prix, nos ressources s’amenuisent. Nous devons réduire la quantité de nourriture dans les paniers, ce qui est déchirant. Nous faisons de notre mieux pour étirer nos ressources, mais c’est une lutte constante.”

Le responsable insiste sur l’urgence de la situation : “Il est vraiment important que la population, les entreprises et les pouvoirs publics prennent conscience de cette réalité et nous soutiennent davantage. Sans une aide accrue, nous ne pourrons pas répondre à cette demande croissante. Chaque jour, refuser de l’aide à ceux qui en ont désespérément besoin est un crève-cœur pour nous tous ici.”