Vendre un bien en viager peut comporter des risques importants. Une famille de La Ciotat alerte sur les arnaques et appelle à la vigilance.

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arnaque vente en viager- PHOTO : Var Actu

Vendre un bien en viager peut sembler une option attrayante pour de nombreux propriétaires âgés, mais cette méthode comporte également des risques importants, comme le démontre une famille de La Ciotat. Le fils d’une dame décédée a décidé de mettre en garde les familles contre les arnaques liées à ce type de vente, après avoir vécu une expérience douloureuse.

Le mécanisme du viager

Le viager est un système où un propriétaire âgé vend son bien immobilier tout en continuant à y vivre jusqu’à son décès. En contrepartie, l’acheteur verse une rente mensuelle au vendeur. Ce mécanisme permet aux vendeurs de garantir des revenus supplémentaires tout en restant dans leur logement. Cependant, il est crucial d’être vigilant face aux possibles arnaques.

Une arnaque bien orchestrée

Dans les années 2000, de nombreux propriétaires âgés de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ont cédé leurs biens en viager à une société américaine nommée Life Invest Fund 3, aujourd’hui disparue. Cette société, mise en liquidation en 2012, a cessé de verser les rentes promises, laissant de nombreux propriétaires dans une situation précaire. Certains ont réussi à récupérer leurs biens grâce à la clause de non-paiement des rentes viagères, mais d’autres, mal informés, ont perdu leur propriété.

Une perte dramatique

L’histoire de Madame Leteis, résidente de La Ciotat, est particulièrement poignante. Son fils, Adrien Leteis, a tenté de nombreuses démarches légales pour récupérer l’appartement familial évalué à plus de 300 000 euros. Cependant, une subtilité juridique a permis à la société de vendre le bien pour seulement 40 000 euros. La justice a autorisé cette vente, malgré les efforts de la famille pour récupérer le bien.

Un délai trop court

L’une des principales difficultés rencontrées par les familles est le délai très court de deux mois pour faire valoir la clause de restitution en cas de non-paiement des rentes. Adrien Leteis, avec l’aide de Maître Sébastien Barles, souhaite faire évoluer la législation afin de protéger les personnes âgées de ce type d’abus. Selon eux, dès que la rente viagère n’est pas versée, le contrat devrait être automatiquement annulé, et le bien restitué au propriétaire initial.

Appel à la vigilance et à l’action collective

Adrien Leteis lance un appel à toutes les victimes de cette arnaque pour se manifester et organiser une action judiciaire collective. En partageant son histoire, il espère non seulement obtenir justice pour sa famille, mais aussi prévenir d’autres abus et protéger les propriétaires âgés de futures arnaques.

En conclusion, vendre en viager peut sembler une option financièrement viable pour de nombreux propriétaires âgés, mais il est essentiel d’être conscient des risques et de prendre les précautions nécessaires pour éviter les arnaques. Une vigilance accrue et une législation plus protectrice sont nécessaires pour garantir la sécurité de ces transactions.