Aux assises du Var, un procès hors normes interroge sur les limites entre responsabilité et troubles psychiatriques.

Assassinat aux assises du Var – CREDIT : VarActu
La cour d’assises du Var examine cette semaine une affaire marquée par une extrême violence : l’assassinat d’un homme par Smaïn Marzouk, survenu à Fréjus le 7 janvier 2022. Les faits, sur fond de consommation de drogues et de troubles psychiatriques, révèlent une horreur inédite.
Un crime effroyable
Sous l’effet d’un mélange de drogues et après trois jours sans dormir ni manger, l’accusé s’est acharné sur son ami, lui infligeant 61 coups de couteau avec une arme pliable à lame de 9 cm. Les actes de violence ne s’arrêtent pas là : la victime a été décapitée et émasculée. Quelques minutes après le meurtre, Smaïn Marzouk s’est rendu à la gendarmerie, transportant dans son sac les restes mutilés de son ami.
Un parcours marqué par les troubles et la violence
Âgé de 41 ans, Smaïn Marzouk est décrit comme un homme brisé par une vie chaotique. Originaire de Fréjus, il est le cadet d’une fratrie de sept enfants et a quitté l’école précocement. Sa toxicomanie et son casier judiciaire lourd (21 condamnations pour divers délits) témoignent d’un passé jalonné d’hospitalisations psychiatriques et de séjours en prison.
Un état psychologique au cœur des débats
Lors des audiences, l’accusé a déclaré avoir agi sous l’effet de la drogue, confondant son ami avec une menace imaginaire. Son avocat, Me Lionel Ferlaud, plaide une altération du discernement, qui pourrait réduire la peine encourue à 30 ans de réclusion. Sans cette reconnaissance, l’accusé risque la perpétuité.