La Haute Autorité de santé alerte : les femmes subissent plus gravement les effets de l’alcool, un enjeu de santé encore trop négligé.
alcool femmes – CREDIT : VarActu
Des effets plus graves et plus rapides chez les femmes, encore trop peu pris en compte
La Haute Autorité de santé (HAS) lance un avertissement important : les femmes sont plus vulnérables que les hommes face aux effets de l’alcool. Dans un communiqué publié récemment, l’organisme insiste sur le fait que les dommages sur la santé liés à la consommation d’alcool sont non seulement plus graves chez les femmes, mais apparaissent aussi plus rapidement. Une réalité encore sous-estimée dans le monde médical.
Une inégalité biologique face à l’alcool
Les femmes, en moyenne plus légères que les hommes, possèdent aussi moins de masse musculaire et moins d’eau corporelle. Or, l’alcool se diffuse dans l’eau présente dans l’organisme : avec environ 34 litres de liquide corporel pour une femme contre 42 litres pour un homme, l’alcool est plus concentré chez les femmes, à dose égale. De plus, leur foie, plus petit, décompose l’alcool plus lentement. Résultat : une exposition accrue et des effets plus rapides et intenses.
Des risques spécifiques sous-évalués
La HAS pointe également les conséquences spécifiques sur la santé féminine : risques accrus de cancer du sein, dérèglements hormonaux, atteintes cérébrales précoces, mais aussi complications gynécologiques comme les fausses couches ou le syndrome d’alcoolisation fœtale. Ces problématiques, bien que connues, restent souvent mal intégrées dans les parcours de soins, en dehors des contextes de grossesse.
Un appel à la mobilisation des professionnels de santé
Face à ce constat, la Haute Autorité de santé appelle les professionnels de santé – généralistes, infirmiers, kinésithérapeutes, diététiciens ou encore travailleurs sociaux – à se saisir de ce sujet. Elle met à leur disposition des documents d’information pour les sensibiliser à ces spécificités, en dehors des seuls cas liés à la maternité.