Le passé du grand-père maternel d’Emile, impliqué dans une affaire de violences dans une communauté religieuse, est examiné dans l’enquête sur sa disparition.

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émile grand-père – CREDIT : Gendarmerie du Var

La disparition du petit Emile, survenue il y a plus de huit mois, continue de susciter de nombreuses interrogations. Parmi les pistes examinées par les enquêteurs, le profil et le passé du grand-père maternel de l’enfant attirent particulièrement l’attention. Philippe V., 58 ans, impliqué dans une affaire de violences sur mineurs au sein d’une communauté religieuse, se retrouve sous les projecteurs.

Un témoin au passé trouble

Présent dans le hameau du Vernet le jour de la disparition de son petit-fils, Philippe V., kinésithérapeute de profession et chrétien convaincu, avait rejoint dans les années 1990 la communauté traditionaliste de Riaumont, dans le Pas-de-Calais. Son rôle d’encadrant dans l’internat de cette communauté, où se mêlaient des profils d’élèves variés, est désormais scruté à la loupe par les autorités.

Des allégations graves

La justice s’est intéressée à cette communauté entre 2014 et 2017, suite à plusieurs plaintes d’anciens élèves faisant état de maltraitance, de violences physiques, sexuelles et de viols. Ces accusations ont conduit à l’ouverture de plusieurs informations judiciaires, dont l’une a mené à la mise en examen d’un membre de la communauté pour agression sexuelle sur mineur.

Philippe V. : entre discipline sévère et enquête

Dans ce contexte délicat, Philippe V. se retrouve avec le statut de témoin assisté, une position intermédiaire dans le processus judiciaire. Sous le nom de Frère Philippe, il aurait été chargé de la discipline au sein de l’internat de 1991 à 1994. Interrogé par la police judiciaire de Lille en 2018, il a admis avoir infligé des punitions considérées comme « un peu sévères ».