L’hôpital Sainte-Musse de Toulon marque un tournant significatif dans la prise en charge des mineurs victimes de violence avec l’inauguration de sa nouvelle unité pédiatrique “Enfant en Danger”.

pratique infirmière Sainte-Musse enfants en danger

Sainte-Musse enfants en danger – CREDIT : Var Actu

Une réponse adaptée aux mineurs victimes de violence

L’hôpital Sainte-Musse à Toulon a franchi une étape cruciale dans la protection de l’enfance avec l’ouverture d’une unité pédiatrique spécialement dédiée aux “enfants en danger”. Cette structure innovante vient renforcer l’unité d’accueil médico-judiciaire existante depuis mars 2020, offrant une prise en charge complète et spécialisée.

Des installations pensées pour le confort et la sécurité

Située au rez-de-chaussée de l’hôpital, cette unité se divise en trois espaces distincts : une salle d’attente chaleureuse pour accueillir les enfants, des salles de consultation dédiées, et une salle spéciale équipée d’une vitre sans teint pour les entretiens. Cette dernière, nommée salle Mélanie, permet aux enquêteurs de travailler en collaboration avec des psychologues et des infirmières sans perturber l’enfant.

Un dispositif unique pour une prise en charge holistique

L’unité se distingue par son approche globale, qui évite à l’enfant le traumatisme de devoir se rendre dans différents lieux pour être évalué par plusieurs professionnels. Cette stratégie d’intervention coordonnée est cruciale pour les mineurs de moins de 12 ans, en particulier ceux présentant des vulnérabilités particulières, comme des maladies chroniques.

Deux voies d’accès pour une prise en charge efficace

L’unité offre deux voies d’accès : une juridique, pour les cas où une plainte a été déposée ou une procédure judiciaire est en cours, et une médicale, pour les situations nécessitant une intervention médicale immédiate. Cette double approche garantit que tous les enfants en danger reçoivent l’aide appropriée dans les meilleurs délais.

Soutien régional et contexte national

Cette initiative a été rendue possible grâce au soutien financier de l’Agence régionale de Santé. Elle s’inscrit dans un contexte national où 88 unités similaires existent déjà en France, témoignant de l’engagement du pays dans la protection des enfants vulnérables.